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Pourquoi le cinéma s’appelle le septième art ?

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Le cinéma est souvent qualifié de septième art, mais que signifie cette expression ? Pour la comprendre, il faut se plonger dans l’histoire de l’art et du cinéma.

La naissance d’un nouvel art selon Ricciotto Canudo

En 1911, un théoricien italien du cinéma nommé Ricciotto Canudo a écrit un manifeste intitulé La naissance d’un sixième art. Essai sur le cinématographe. Il affirmait que le cinéma était une nouvelle forme d’art qui combinait les arts traditionnels que sont la peinture, la sculpture, la musique, la danse, la poésie et l’architecture, et qu’il méritait sa propre catégorie, distincte des autres arts. Canudo pensait que le cinéma avait le potentiel d’exprimer toute la gamme des émotions et des idées humaines, et qu’il était capable de créer un nouveau langage artistique qui lui était propre.

Le manifeste de Canudo est un ouvrage influent qui a contribué à faire du cinéma une forme d’art légitime, et son concept de septième art a été largement reconnu et adopté par les générations suivantes de cinéastes et de critiques. Le terme septième art implique que le cinéma est la forme d’art ultime, capable de synthétiser toutes les autres formes d’art en un seul média.

Ricciotto Canudo

Les six premiers arts ont été créés par les Grecs de l’Antiquité, qui considéraient que l’art était un moyen d’exprimer les émotions et les idées humaines. Ces arts regroupent la musique, la danse, la peinture, la sculpture, l’architecture et la poésie. Les Grecs pensaient que ces six arts étaient essentiels à l’expression humaine et qu’ils constituaient la base de toutes les autres activités artistiques.

La critique française popularise le septième art

Lorsque La Revue du Cinéma, un groupe de critiques et d’écrivains français fondé en 1928, a commencé à qualifier le cinéma de septième art, elle s’appuyait sur les travaux de Canudo et suggérait que le film était une synthèse des six autres arts. La Revue du Cinéma pensait que le cinéma avait le pouvoir de raconter des histoires par l’image, de créer des paysages sonores complexes et de transmettre des émotions par la musique. En bref, ils considéraient le cinéma comme la forme d’art ultime, capable d’exprimer toute les facettes de l’expérience humaine.

La Revue du cinéma est un magazine mensuel français consacré au cinéma. Elle a été publiée de 1928 à 1932. Elle est réapparue de 1946 à 1949. En 1951, plusieurs des anciens collaborateurs de La Revue du cinéma ont créé les Cahiers du cinéma, un magazine sur le septième art qui continue d’être publié encore aujourd’hui. Plusieurs metteurs en scènes célèbres y écrivent leurs premières critiques, avant de devenir cinéastes, comme Jean-Luc Godard et François Truffaut.

La Revue du cinéma n°26 (à gauche) / Les cahiers du cinéma n°763 (à droite)

Un concept toujours d’actualité

Aujourd’hui, le terme septième art est toujours utilisé pour décrire le cinéma, et de nombreux cinéastes et critiques continuent de considérer le film comme un moyen d’expression artistique unique et puissant. En combinant des éléments d’autres formes d’art, le cinéma a la capacité de créer quelque chose d’entièrement nouveau et excitant, et de communiquer des idées et des émotions d’une manière qui est impossible avec n’importe quel autre média.

En conclusion, le cinéma est appelé le septième art parce qu’il combine des éléments des six premières formes d’art – la musique, la danse, la peinture, la sculpture, l’architecture et la poésie – en un seul art capable d’exprimer l’expérience humaine. Cela fait du cinéma une forme d’art unique et puissante qui a la capacité de captiver et d’inspirer les publics du monde entier. Le manifeste de Ricciotto Canudo a contribué à faire du cinéma une forme d’art légitime et son concept de septième art continue d’être largement reconnu et célébré aujourd’hui.